Le 30 septembre marque la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. Cette journée a été créée afin de reconnaître et commémorer l’histoire des pensionnats autochtones et les conséquences pour les personnes survivantes, leurs familles et les communautés.
Cette commémoration publique se présente comme un maillon essentiel du processus de réconciliation avec les peuples autochtones. Pour le milieu du travail, cette journée constitue également une occasion de réflexion collective sur la place donnée aux Autochtones au sein des organisations et sur les pistes d’actions qui peuvent être déployées afin de reconnaître les iniquités qui subsistent à leur égard.
Portrait des Autochtones dans les milieux de travail
Les Autochtones sont sous-représentés dans les milieux de travail, et notamment dans les emplois publics au Québec. Malgré une hausse de leur représentation dans certains réseaux publics, les Autochtones n’ont pas connu de variation significative de leur taux de représentation entre 2009 et 2019 dans la province. Celui-ci étant de 0,3 % alors que la cible est trois fois plus élevée et s’établit à 0,9 % (en fonction du taux de disponibilité des Autochtones sur le marché du travail).[1]
Par ailleurs, en 2017, le taux de chômage chez les Autochtones du Québec s’établissait à 7 %, alors qu’il était à 4,7 % chez les non-Autochtones.[2]
Une responsabilité collective
Que ce soit par devoir collectif d’équité et la nécessité de mettre fin à la discrimination ou pour les avantages commerciaux et les occasions d’apprentissage et d’innovation qui en découlent, l’ouverture à la diversité est incontournable.
Il faut notamment s’assurer que les processus RH soient inclusifs et sans biais. Des actions concrètes doivent être posées afin d’assurer une meilleure représentation de ce bassin dans le monde du travail et tous ont une part de responsabilité en ce sens.
Les conseillers en ressources humaines agréés sont souvent les initiateurs et les facilitateurs des initiatives en gestion de l’équité, de la diversité et de l’inclusion dans ou auprès des organisations. Depuis de nombreuses années, ils ont constaté la nécessité de s’attarder à ces questions en accompagnant les organisations dans la lutte collective à la discrimination, dont la Journée de la vérité et de la réconciliation nous rappelle aujourd’hui l’importance cruciale de réfléchir et d’agir.