Vous lisez : Santé psychologique au travail

Montréal, le 15 mars 2021 – En raison de la situation anxiogène persistante, l’état de santé psychologique de la population est préoccupant et pourrait générer à long terme des coûts humains, organisationnels et sociétaux inquiétants. Bien que les organisations y soient de plus en plus sensibilisées, elles doivent continuer à en faire une priorité. Elles doivent miser sur des pratiques de gestion sur lesquelles elles ont un pouvoir direct et qui favorisent le bien-être de leur main-d’œuvre, et le maintien de leur productivité, comme la communication, la gestion de la charge de travail, l’autonomie, la flexibilité et la reconnaissance. Bonne nouvelle, comme le démontre un sondage CROP-CRHA, les organisations font bonne figure sur ces aspects! Puisqu’il ne faut pas relâcher les efforts, voici quelques pistes d’action concrètes.

Des milieux de travail sensibilisés

69 % des travailleurs sont d’avis que l’organisation pour laquelle ils travaillent se préoccupe de la santé psychologique de leurs employés et 67 % que leur supérieur immédiat le fait. De plus, 57 % mentionnent avoir accès à un programme d’aide aux employés (PAE). « Les PAE permettent aux organisations de soutenir leurs travailleurs en leur donnant accès à des ressources les outillant à gérer plus aisément leur santé psychologique. Toutefois, pour que cela puisse porter fruit, ces outils doivent être communiqués aux travailleurs, à preuve 12 % mentionnent ne pas savoir si un tel programme est offert, et surtout, ils doivent être rassurés sur le caractère confidentiel. Ceci étant dit, les PAE sont un bon outil, mais il faut aller plus loin. » souligne Manon Poirier, CRHA, directrice générale de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.

Communication

La communication est primordiale et encore plus en période de turbulences. Elle permet de rassurer les troupes, maintenir des liens récurrents et forts avec les employés et les mobiliser autour d’un objectif commun. Les organisations qui ont mieux géré l’incertitude ont adopté une communication empathique, bilatérale et transparente; voilà des réflexes à conserver au-delà de la crise. 76 % des travailleurs se disent satisfaits des efforts de communication déployés par leur employeur.

Charge de travail

De manière générale, 69 % des travailleurs estiment que leur charge de travail est convenable. « Les organisations ont tout intérêt à se tenir informées de la charge de travail de leur équipe puisqu’elle peut évoluer rapidement. D’autant plus que l’absentéisme et les congés de maladie sont une réalité en raison du présent contexte et qu’ainsi, davantage de pression retombe sur le reste de l’équipe. » ajoute Mme Poirier. Revoir les échéanciers en fonction des priorités, morceler le travail, développer la polyvalence de la main-d’œuvre et les habiletés de gestion de temps sont quelques bonnes pratiques en la matière.

Autonomie

89 % des travailleurs jugent bénéficier d’un degré d’autonomie satisfaisant dans le cadre de leur travail. Toutefois, les 18-34 ans sont moins satisfaits que leurs aînés (36 % répondent tout à fait satisfaits comparativement à 50 % pour les autres). L’expérience des derniers mois et la démocratisation du télétravail ont renforcé l’importance de faire place à la confiance, l’autonomie et la responsabilisation ce qui peut toutefois aller à l’encontre des réflexes de certains gestionnaires. Sans pour autant laisser les équipes seules, il s’agit de leur laisser être eux-mêmes, de leur permettre d’influencer les décisions importantes et de définir un cadre clair dans lequel elles peuvent prendre des décisions et ainsi, s’épanouir. L’autonomie est un levier de mobilisation reconnu et permet aux gens d’avoir un meilleur contrôle sur leur quotidien et ainsi, de mieux gérer leur stress.

Flexibilité

L’une des principales considérations des travailleurs est l’atteinte d’un équilibre entre le travail et les autres facettes de leur vie, une condition gagnante du bien-être. De manière générale, 80 % des travailleurs se disent satisfaits quant aux mesures de flexibilité offertes par leur employeur : possibilité de télétravail, horaire flexible, semaines de travail comprimées, congés de maladie ou pour obligations personnelles, garderies sur les lieux du travail, services pour faciliter le quotidien (télémédecine, repas pour emporter, service de changement de pneus, etc.), départ ou retour progressif (retraite, maternité, etc.).

Reconnaissance

70 % des travailleurs se disent satisfaits de la reconnaissance reçue au travail. La reconnaissance peut provenir de l’organisation, du gestionnaire, mais aussi des pairs, une source trop souvent oubliée. Tous peuvent jouer un rôle pour souligner les résultats atteints, mais aussi les efforts déployés et les personnes elles-mêmes. « Puisque les gens ne sont pas tous mobilisés par les mêmes moyens de reconnaissance, il faut bien les connaître afin d’agir sur ce qui a de la valeur pour eux. Surtout, c’est l’intention derrière le geste posé qui compte. » conclut Mme Poirier.

À propos de l’Ordre

Regroupant 11 000 professionnels agréés, l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés est la référence en matière de pratiques de gestion des employés. Il assure la protection du public et contribue à l’avancement des CRHA et CRIA. Par ses interventions publiques, il exerce un rôle majeur d’influence dans le monde du travail au Québec. L’Ordre participe ainsi activement au maintien de l’équilibre entre la réussite des organisations et le bien-être des employés. Pour en savoir plus, visitez ordrecrha.org.

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Noémie Ferland-Dorval
Conseillère, affaires publiques
Ordre des conseillers en ressources humaines agréés
Cell. : 514-476-4918
presse@ordrecrha.org

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